En France, un habitant sur 4 vit en zone inondable et, chaque année, les épisodes de sécheresse sont de plus en plus fréquents et débutent plus tôt dans l’année. À cause du dérèglement climatique, ces deux phénomènes sont amenés à s’intensifier. Afin de protéger efficacement les populations, les biens et l’économie locale, il est donc important pour chaque territoire de recourir à des solutions innovantes.
Atténuation vs adaptation
Afin de faire face au changement climatique, il est important d’agir sur deux fronts à la fois : celui de l’atténuation et celui de l’adaptation. Il ne faut pas confondre ces deux principes. L’atténuation, c’est agir sur les causes du dérèglement climatique alors que l’adaptation, c’est agir sur soi pour augmenter sa résilience face aux conséquences. Ce sont donc les deux faces d’une même pièce, et on ne peut pas endiguer l’un sans traiter l’autre, cela reviendrait à écoper un bateau sans colmater la brèche (ou inversement).
Pourtant, quand on entend parler de réponses aux questions climatiques, c’est souvent d’atténuation que l’on parle. L’adaptation, plus difficile à prévoir et à quantifier, s’avère plus complexe à appréhender. Or, il est économiquement important de la prendre en compte : selon un rapport de la Commission globale sur l’adaptation, chaque dollar investi dans l’adaptation pourrait rapporter jusqu’à 10 dollars en avantages économiques nets en fonction de l’activité.
Qu’est-ce qu’une bonne adaptation ?
Mais alors, comment réaliser une bonne adaptation ? Pour cela, il faut réussir non seulement à s’adapter aux dérèglements actuels, mais aussi ceux à venir. Il faut se projeter sur le long terme et faire le pari que les actions engendrées aujourd’hui apporteront la réponse adaptée dans le futur. Mais cela sous-entend de prédire parfaitement l’intensité et la fréquence des conséquences du changement climatique à une échelle régionale, voire locale.
Il serait donc intéressant de ne pas chercher à avoir une adaptation parfaite, mais plutôt de comprendre qu’est-ce qui engendrera une maladaptation. La maladaptation, c’est “une adaptation qui échoue à réduire la vulnérabilité, mais au contraire, l’accroît” (selon le 3ᵉ rapport du GIEC). Étant donné que le changement climatique crée rarement de nouveaux problèmes, mais plutôt exacerbe ceux déjà présents, éviter la maladaptation revient surtout à s’adapter aux risques actuels. Ainsi, pour permettre une protection efficace dans le futur, il faut plutôt limiter l’exposition actuelle. Par exemple, pour prévoir les problématiques d’inondations, il ne faut éviter une urbanisation rapide ou une trop grande artificialisation des sols.
Bien connaître son territoire grâce à vorteX-io
Ainsi, pour protéger efficacement les personnes et les biens à une échelle locale, il faut d’abord bien comprendre les cours d’eau présents sur son territoire. C’est ce que permet vorteX-io grâce aux données enregistrées en continu par nos micro-stations. Celles-ci sont consultables et exploitables sur notre plateforme Maelstrom®, et peuvent ainsi être réutilisées dans le cadre d’études hydrologiques. Les données hydrométriques sont un élément essentiel à la bonne compréhension du fonctionnement hydrologique d’une rivière. Les chroniques hydrométriques (obtenues sur le temps long) constituent une information précieuse pour améliorer notre connaissance du comportement hydrologique des rivières. Cela peut par exemple entrer dans une stratégie d’adaptation du territoire en étant pris en compte dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU). En effet, en déterminant les périodes de hautes-eaux, réalisant des modèles hydrologiques ou délimitant les zones les plus exposées aux débordements, les élus pourront comprendre les cours d’eau sur leur territoire. Ils pourront donc plus facilement mettre en place un PLU qui rende le territoire plus résilient face aux inondations sur le long terme.
Les services de vorteX-io peuvent également être de précieux alliés dans le cadre d’une stratégie plus court terme. En effet, en déployant des stations en amont d’une commune et grâce au système de notifications d’alerte, il est possible d’être averti en temps réel de l’occurrence d’une crue. Il sera donc possible d’anticiper et de déployer les bonnes mesures au bon moment et ainsi de protéger efficacement les populations et les biens à risque. Ainsi, en prévenant en avance les habitants d’une commune, ils pourront prendre les mesures sécuritaires adaptées (s’éloigner des berges, s’abriter dans un bâtiment, si possible en hauteur, etc). Si chaque habitant connaît et adopte les bons gestes, ce temps gagné peut être précieux. Ces informations seront également utiles aux SDIS pour qui avoir une vision claire sur les événements à venir peut avoir un rôle décisif sur le résultat de l’intervention.
Il n’y a pas que dans la temporalité que vorteX-io agit à différentes échelles. En effet, que ce soit un petit territoire, comme une commune, ou un plus grand, comme un EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale) voire un pays, chacun peut améliorer sa stratégie d’adaptation. Pour une mairie, placer des stations en amont du cours d’eau aidera à anticiper les crues alors que pour un EPCI entier, c’est le maillage de l’ensemble du territoire qui permettra, en combinant les données, de mieux comprendre les risques et de mettre en place des mesures de protection adaptées à grande échelle.
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